jeudi 11 novembre 2010

Week-end grimpe à Margalef


Trajet :
En ce mercredi 10 novembre, nous voilà partis pour un long week-end à Margalef, situé à 350 km de Pau en Catalogne (Espagne). L'équipe est composée de grimpeurs autonomes : Clémence, Pierre, Hadelin, Théo, Pauline, Yoann et Matthieu. Le départ à 17h30 nous promet une arrivée à la nuit. On ne connait pas l'endroit de bivouac mais d'après certaines sources, c'est facile à trouver... On verra bien.
On quitte Pau sous une pluie battante. Ce détail n'est pas sans importance car, pendant ce temps dans les montagnes vers lesquelles on se dirige, de la neige tombe sans discontinuer. Lorsqu'on arrive à Laruns juste avant de passer le col du Pourtalet, on se rend compte de notre erreur... l'itinéraire via le tunnel du Somport aurait été plus judicieux. Il nous est impossible d'aller plus loin sans mettre les chaines. Malheureusement, personne ne savait installer ces fichues chaines qui ,d'après la notice, se posent en 3 min... Tout d'abord, on bataille pour les mettre sur les roues arrière jusqu'au moment où une patrouille passe et nous dit que les Renault Espace sont des tractions donc seules les roues avant servent à la motricité. Et c'est reparti pour les déplacer à l'avant... Finalement, 45 min plus tard les chaines sont installées. On finit de s'approvisionner à une venta et hop on redescend côté espagnol en faisant quelques tête-à-queue maîtrisés.

23h30 : on arrive sans encombre supplémentaire au lieu de bivouac. Notre arrivée est plutôt remarquée puisque d'autres campeurs sont couchés depuis longtemps et essayent de dormir. On monte les tentes et mange un morceau avant d'aller se coucher dans un paysage que l'on ne soupçonne pas. On se couche tous fatigués pensant être au calme dans la nature. C'est sans compter sur notre marmotte ronfleuse qui nous réserve une folle nuit.

Jour 1 :
On se réveille dans le froid, la couche de givre sur la tente nous prouve que la température est bien descendue pendant la nuit. On attend avec impatience le lever du soleil afin de nous réchauffer.
Notre bivouacMoyen d'échapper aux ronflements

Le couple de Norvégiens dans le van à côté duquel on s'est garé a été gêné par le bruit de la vieille mais ce n'est pas tout... on s'est garé à quelques cm de son van et il ne peut plus sortir. Par chance, le mari est vraiment sympa et ne nous en tient pas rigueur, au contraire il nous demande si l'on peut grimper avec lui. Etant un nombre impair ca tombe à pic. En plus il a le topo, ça nous évitera d'aller jusqu'au village pour l'acheter. On accepte volontiers mais lorsqu'il nous dit qu'il grimpe du 8a on se dit que ca va pas être compatible. Finalement, on a réussi à trouver un secteur qui pouvait contenter tout le monde.
Pauline découvre ce rocher si particulier

On grimpe juste à côté des voies les plus difficiles au monde! On a pu voir par exemple "demencia senil" d'une difficulté de 9a+ réussi pour la première fois par Chris Sharma. C'est une voie vraiment très impressionnante avec environ 7m de dévers pour 15m de haut... admirez Chris dans la vidéo qui suit :





Des grimpeurs en visite dans MargalefTrop bien on peut rentrer chez soi en 
grimpant... je veux habiter ici!!!

Soirée grillades... trop bon!


Jour 2 :
9h : debout pour profiter du lever de soleil toujours aussi beau. Aujourd'hui, on va grimper au dessus du barrage. On ne se presse pas pour partir, de toute façon on a 5 min de voiture pour y aller. Je sais... c'est pas très écolo tout ça mais on ne savait pas que c'était si proche du bivouac!

Un secteur d'escaladeUn peu de marche pour s'échauffer

Belle pose... ça parait naturel ;-)La verticalité n'est pas un problème!

Petit aperçu du cadreCheveux aux vent!

L'équipe au complet

L'après midi, pendant que certains grimpaient encore...
Départ vraiment violent!Un des très nombreux vol de Hadelin dans cette voie.

Yo dans une 7a+Un mutant qui vole!!!

D'autres ont trouvé de nouvelles activités...
Des vocations sont nées!.

Splendide coucher de soleil reflété dans le lac.
Avant que la nuit tombe, on est allé faire des réserves de bois mort pour faire un petit feu le soir afin de se réchauffer. C'est tellement agréable de rester au coin du feu pour capter sa chaleur et se laisser hypnotiser par sa lumière.

Jour 3 :
Qui dit nouvelle journée dit nouveau spot et surtout nouvelle vallée. Direction les secteurs de l'Ermitage situés au fond d'une autre vallée en hauteur. Les secteurs surplombaient la vallée et offraient une vue splendide sur les plaines.

Regardez là bas...... un grimpeur!

Moi je bosse... enfin je me mets en conditions!..

Coucher de soleil sur un grimpeurCoucher de soleil

La soirée a été tout simplement énorme.. On a installé le slackline, ça nous a permis de rencontrer un couple d'américains déjà adeptes de cette pratique. Autour de bières et de porto, on a passé un super moment en se donnant différents challenges... "Alone in the dark" (sans aucune lumière) ou encore avec la frontale qui clignote. Fou-rires garantis!

Jour 4 :
Cette dernière journée n'est pas réservée à l'escalade mais à la visite de Siurana. C'est un village médiéval situé au bord d'une falaise. Pour y accéder on a choisi de marcher pour mieux apprécier le paysage et être récompensé par une vue à couper le souffle une fois arrivé au village!
Arrivée au village médiéval de SiuranaUne des ruelles de Siurana

Le village vu d'en hautDes supergrimpeurs au milieu 
d'un superpaysage!!!

C'est la fin du voyage... rentrons avec des images plein la tête

samedi 16 octobre 2010

Randonnée dans le cirque de Gavarnie

Album photo

Samedi 16 octobre, le réveil sonna aux alentours des 7h pour une poignée de GTiens. "Mais pourquoi donc?" Me direz-vous. "Il faut dormir le samedi". En effet, et face à cet argument imparable je ne peux que me coucher. Sauf s'il y a raison majeure, et il y avait. Le Club Montagne avait donné rdv à 8h pétanque devant GTI, pour aller faire une randonnée au cirque de Gavarnie. A 8h15, à peu près tout le monde était là, et nous sommes partis.


Arrivés à destination vers les 10h30, nous nous sommes mis en marche ; d'une part pour éviter de perdre des doigts et des orteils et d'autre part car on était là pour ça.

La montée, relativement raideChoisissez bien votre chemin, attention il y a un piège...

Le temps s'est éclairci au fur et à mesure, et le froid nous a lâché, ce qui nous a permis de profiter de la vue fantastique qu'offre cette vallée.

Avant...Après. "Feel the difference" comme dirait l'autre

Étant donné le nombre de cascades que l'on a croisé sur le chemin, certains, dont les noms ne seront pas dévoilés, n'ont pu résister à l'appel de Dame Nature et ont visiblement pu communier avec Elle. Traduction: le prez' et le mutant se sont:

-foutus en caleçon,
-précipités sous une cascade,
-sûrement gelés les miches vu qu'il y avait des stalactites autour...

Tout est si grand, si beau autour de nous...Dites bonjour à un mutant gelé!

L'heure du repas approche, heureusement nous sommes rapidement tombés sur un coin assez agréable et confortable pour manger.

La montée a laissé quelques séquelles, hein Lu!

Après une courte sieste d'une heure environ, nous sommes repartis motivés pour aller à la grande cascade de Gavarnie, qui est la plus haute de France. Mais tout le monde ne peut y aller, car la montée est très raide et vers la fin parsemée de glaçons, ce qui rajoute un peu de piquant à la balade.

C'est parti! Au début ça va...Mais hélas, la route est encore longue

Et maintenant un petit jeu: cherchez l'intrus!Un dernier petit effort...

Enfin! On y est!



Il faut maintenant penser à redescendre, et on sent l'angoisse monter au sein du groupe. Heureusement, Thibaut était là pour nous montrer comment faire. Attention, suivez bien le mouvement.

Regardez le personnage bleu et blanc au centreBon, ça marche pas à tous les coups. Mais c'est déjà bien d'avoir essayé!

Dans ces régions reculées et sauvages , on peut apercevoir, si on ne fait pas de bruit et qu'on se munit de coca et de charcuterie (couennes et grattons acceptés), une variété de mutant grimpeur encore méconnue du grand public.

"Vous l'avez vu? Vous l'avez vu?"Ne vous inquiétez pas, cette espèce est totalement inoffensive, voire affectueuse.

La descente dans la vallée fût l'occasion d'un arrêt scientifique : l'observation de l'écoulement en rivière de l'eau sur la neige (superbe!), puis l'observation de l'écrasement d'une boule de neige sur un humain.

Groupe de scientifiques

A présent, une nouvelle démonstration du Blond, en deux étapes:

Armez votre main directrice d'une boule de neige solidement tasséeAprès, tout est une question de précision. NB: à sa décharge, les cibles bougent.



La fin de la balade: peut-être la partie la plus jolie, finalement. Jugez plutôt:





Hmmm...Comment faire pour traverser cette rivière?La réponse de notre mutant favori: "boh avec le pont."

Un dernier regard......Et on rentre!


Merci à toutes et à tous d'être venus !